lundi 8 novembre 2010

ISLAND OF DANGER (ou l'île verte, mais ça accroche moins)

Ce week-end Morgane avait envie de le passer sur un ilot désert avec ses copains.
Morgane nous quitte dans deux semaines, elle rentre en métro, elle nous lâche, elle retourne dans sa Bretagne natale, où le froid sévit et où on est obligé de boire tout le temps pour se réchauffer.
C'est affreux à imaginer, alors on décide de la suivre.

On savait que c'était pas le meilleur week-end pour passer deux jours dehors au vu des annonces météo.

Certes, il ne faisait pas franchement beau le samedi.... Mais si on considère la température ambiante (qui ne descend plus sous 28° depuis 1 semaine), on était finalement bien content que le soleil ne vienne pas s'en mêler...



Arthur, David (le brun)
Sylvie Sylvette, Morgane Momo, Claudio l'italiano





Installation approximative du campement...





Mais nous avons eu la chance de pouvoir passer une belle soirée au soleil couchant...







La guerre s'est déclarée à 3h du mat' ....
Vent et pluies se sont abattus sur nous sans ménagement, la pauvre bâche accrochée entre 3 branches a eu vite fait de se défaire et de claquer dans tous les sens. Évidemment on se réveille, les garçons dehors essaient de refixer le bout de plastique flottant, les filles se blottissent au fond de leurs sacs de couchages.....

Notre tente n'est pas vraiment étanche, et a été bien promenée de droite à gauche et de gauche à droite, les joues rentrées ou gonflées selon la direction du souffle.

Nous attendons le matin avec impatience, mais avons dû nous décider à passer une partie de notre grasse mat' dans nos "chambres", planqués comme dans les 3 petits cochons qui attendent le grand méchant loup dans leur maison de paille.

Soudain Morgane se lève, points levés et l'air déterminé.

Y en a marre, je vais faire le tour de l'île !

L'énergie qu'elle met dans cette affirmation semble telle qu'on ne peut que la suivre, comme s'il fallait se préparer à assister au combat des titans, Morgane contre la tempête, notre lassitude face à cette étrange et soudaine volonté... On s'extirpe donc de nos sacs avec le plus grand mal, comme si on était resté cloitrés des jours et des nuits dans cette torpeur humide et salée, le regard englué et les traits défaits, on retrousse nos manches, je m'attache les cheveux, Arthur enfile mollement ses chaussures...

Évidemment au bout de 100 m le soleil réapparait comme par magie, le vent se calme un peu, les nuages se disloquent doucement, chacun part de son côté.... nous crions victoire sans trop y croire, et pour fêter ça mitraillons face à la mer assagie nos gueules abruties et fatiguées par les batailles de la nuit.








un tricot rayé sur le chemin....



Le vent souffle toujours mais s'est calmé pour nous laisser en paix les deux heures qui nous restent à vivre sur cet ilot. Ouf !
De retour au campement on s'aperçoit que notre tente a fait une tentative de fugue vers la gauche.... mais aussi que la mer est belle et qu'on devrait se faire un petit plouf avant l'arrivée des "secours"....







Allez la prochaine fois promis on restera à Nouméa....
Bises d'hiver !

M

5 commentaires:

  1. Merci Margoët t'es une vraie poëte ! ;o)
    Vous allez terriblement me manquer !

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  2. ouais ma miargot, elle est trop belle littérairement et littéralement parlant !

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  3. Hello, tous les deux, voire bcp +; je m'amuse tjs autant à suivre vos aventrs; ça me plait.
    Margot, devant une photo, tu tiens qqch au poing et je ne vois pas bien de qoi il s'agit... à moins que ce ne soit pas du côté du poing qu'il faille regarder ?
    Bisous à tous
    Pap RV

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  4. J'ai aussi noté une prose plus lyrique !

    Et bien c'est indécent, et encore plus d'afficher un pareil plongeon dans une mer à 25 alors qu'ici, même dans mon frigo il fait plus chaud (et moins humide) que dehors...

    Carole, dimanche après midi, qui n'a pas envie de bosser sur des questions de responsabilité des constructeurs...

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  5. @RV: je crois que je tiens l'arbre pour qu'il ne tombe pas ! à moins que ce ne soit juste pour garder du courage et de la motivation pour monter cette foutue tente....
    @Carole: change de frigo, non? Ou alors prends un billet d'avion.... :)

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balance cadence !
on veut du commentaires !